Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 26 novembre 2003
Services publics

Rejet par les députés d'une proposition PS sur un service civique obligatoire pour les jeunes

L'Assemblée nationale a rejeté de fait mardi la proposition de loi socialiste d'un service civique obligatoire pour les jeunes, défendue par le PS comme un "investissement républicain", alors que la majorité a dénoncé le caractère "contraignant" de cette mesure. Les députés ont rejeté de fait cette proposition débattue dans le cadre d'une "niche" parlementaire du groupe PS en refusant d'examiner ses articles. Le texte proposait un service créé pour les "jeunes Français, filles et garçons", à compter de l'âge de 18 ans, consistant en deux périodes obligatoires d'un mois (un stage théorique d'un mois et un mois de mise en pratique) pouvant être prolongées jusqu'à un an sur la base du volontariat. Le ministre délégué à la Famille Christian Jacob a estimé que si "l'objet de cette proposition était louable, ses modalités étaient peu convaincantes". Cette proposition de loi, a-t-il ajouté, "répond maladroitement aux défis lancés par notre République". Selon le ministre, "nul n'est hostile au renforcement de la sociabilité, mais la vérité, c'est que la citoyenneté est l'affaire de l'école". "C'est à l'école d'enseigner les rudiments du vivre ensemble" et le "respect des autres", a jugé M. Jacob, concluant: "C'est à l'école qu'il faut confier les millions d'euros que coûterait ce service civique". Au contraire, le rapporteur de cette proposition Daniel Vaillant (PS) a fait valoir que ce service était un "moment d'insertion sociale" et un "investissement républicain". Selon le président du groupe PS à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault, "ni l'école submergée par les problèmes sociaux, ni la journée de préparation à la défense réduite à une évaluation des connaissances (...) ni la famille souvent fragilisée, ne sont en mesure seules de former les jeunes à la citoyenneté". L'UMP Claude Greff s'est insurgée contre le fait de "faire adhérer les jeunes à l'idée de la République par la contrainte". Claude Leteurtre a souligné que l'"UDF n'était pas contre un service civique" mais "à condition qu'il soit sur la base d'une libre adhésion (...) ouvert à tous sans aucune condition" et qu'il dure plus longtemps. François Liberti (PCF) s'est dit "très réservé", critiquant notamment le risque de "confusion entre le volontariat et l'obligation".c=http://www.domaincld.c

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